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Les lectures d'Elna
26 août 2015

CHEVAUX DE FOUDRE : UNE DOUCE PLONGÉE DANS LA ROME ANTIQUE

Chevaux de foudre

 

  Titre : Chevaux de foudre

  Auteur : Aurélie Wellenstein

  Éditeur : Magnard - Jeunesse

  Prix : 12,90€

  Parution : 13 avril 2015

  Nombre de pages : 224

  Genre : Fantasy

  Résumé : 

Alix a tout perdu, son père, sa terre, même son nom. Devenue esclave à Rome, elle est précipitée dans le monde des courses du Déluge. Ces compétitions violentes et sans pitié voient s'affronter les fulgurs, des chevaux de foudre dont le corps s'électrise quand l'orage éclate.

  Monter sur leur dos, c'est mettre sa vie en jeu, mais la liberté couronne les vainqueurs. Aidée par Marcus, le prodige de son équipe, Alix va lier son destin à Ira, un étalon indomptable, aussi beau que mortel...

 

 

Des chevaux à l'allure de frisons ? Des colliers crachant des éclairs ? Un décors de Rome antique et un garçon canon en tenue romaine ? Il n'en fallait pas plus pour que j'achète ce roman. Bon, le résumé m'a également beaucoup tenté, mais soyons honnête, la sublime couverture que l'on nous propose ici y a joué pour beaucoup. Je vous présente donc aujourd'hui Chevaux de foudre d'Aurélie Wellenstein publié chez Magnard dans la collection Jeunesse.

 

Autant le dire tout de suite, les chevaux, c'est ma passion. Du coup, il était évident que je m'intéresse à Chevaux de foudre qui nous plonge dans une Rome antique plus vraie que nature. Bon, la véritable Rome était - d'après les nombreux documentaires qu'il m'a été donné de voir sur le sujet, moins gentilé, mais Aurélie nous propose en contre-partie une Rome encore plus démesurée, ce qui n'est pas chose aisée. On y suit la mésaventure d'Ira, un fulgur - l'un de ces splendides chevaux dont le corps s'électrise lorsque survient l'orage et surnommées "chevaux de foudre", d'où le titre du roman - capturé par des romains ; ainsi que celle d'Alix qui, pour avoir voulu l'aider, perd tout : sa maison, son père, son nom, sa liberté... En somme, sa vie. Tous deux se retrouvent alors entraînés dans l'univers des courses de fulgurs, aussi belles que mortelles. Car si chevaucher un fulgur est de la folie, le chevaucher lorsque l'orage gronde revient tout simplement à parier sa vie.

 

Alix est une adolescente qui heurte son destin de plein fouet mais qui est résolue à ne pas le subir. Quoi qui lui en coûte, elle s'enfuira de ce monde barbare qu'est celui des romains. La seule femme dans un monde d'hommes machos dans lequel elle n'est pas la bienvenue. Elle est attachante et déterminée, capable de faire confiance aux gens sans tomber dans la naïveté, mais dont le sang chauffe un peu trop vite. A un point que, parfois, j'ai eu envie de lui mettre de lui mettre des claques pour la réveiller. Elle compatit pour le sort d'Ira, esclave au même titre qu'elle, mais si elle n'aime pas être considérée comme esclave cela ne l'empêche pas de voir Ira comme sa possession. Il n'y a qu'elle qui ait le droit de le monter, c'est SON cheval. Or, Marcus ne s'est jamais caché quant à ses réelles motivations.

Marcus... Le personnage masculin indispensable à toute histoire. Le champion de l'écurie des rouges où Alix a été faite esclave. Se permettant des fantaisies qui dépassent largement son statue d'esclave et possédant un ego assez démesuré - mais aucunement injustifié - par moments, il comprend rapidement que s'il veut pouvoir monter Ira pour les prochaines courses du Déluge et être certain d'emporter la victoire, il va devoir compter sur Alix dont la relation avec le fulgur est exceptionnellement fusionnelles.

 

L'écriture d'Aurélie Wellenstein est agréable est fluide. En deux heures, je l'avais terminé et j'en redemandais. Un point important pour ce genre de livres qui cherchent principalement à toucher un jeune public, les 8-12 ans notamment. Le cheminement des personnages est bien agencé et le parcours entre Marcus et Alix est sympathique à suivre bien qu'un peu trop rapide peut-être. Toutefois, si l'auteur arrive à nous faire accepter l'existence des fulgurs tout aussi simplement que celle de n'importe quel animal peuplant cette terre, certains points restent quand même assez légers au niveau du contenu.

 

Ma première "petite" déception vient du milieu du dressage dépeint par Aurélie. A l'époque, les méthodes de dressages étaient violentes voire sanglantes - et ça, l'auteur l'à bien montré. Et même s'il existe des méthodes de dressage dîtes "douces" à notre époque, la relation qui naît entre le cheval et le dresseur demande un certain temps pour se créer. Alors certes, le temps imparti par l'histoire elle-même ne permettait pas de faire traîner sur la durée le lien naissant entre Alix et Ira. Mais quand bien même qu'Alix soit une "danseuse d'orage", ou encore une "fille de la foudre", la relation fusionnelle qui les unie est trop fantaisiste à mon goût, rendant certaines scènes tout simplement risibles car bien trop éloignées de la réalité. En parlant de fulgurs, je regrette que toute l'histoire soit centrée autour d'Ira et qu'Aurélie ne nous ait pas montrer d'avantages de fulgurs dans leur mode de vie.

Et puis il y a les courses. Si elles sont parfaitement décrites vue de l'extérieur, pendant lesquelles ont ressent une pression presque palpable, la description d'un point de vue interne est assez confuse. On a du mal à visualiser et le cavalier est relégué au rôle de simple sac à patates. S'il est vrai que le cheval joue un rôle majeur dans les sports équestres, le cavalier ne fait pas office d'objet décoratif pour autant. Sinon, c'est bien simple, on ne s'embêterait pas à leur mettre des cavaliers sur le dos. Ma dernière déception vient sans doute de la fin en elle-même. Vous me direz, le public visé est composé majoritairement d'enfants. Sauf que la fin est un peu trop édulcorée à mon goût, un peu dans le style des vieux Walt Disney, et encore, même eux font des efforts au niveau final. Après cela n'engage que moi.

 

Je dois tout de même tirer mon chapeau à Aurélie Wellenstein dont la Rome antique dépeinte est tellement réaliste que l'on peut voir tout le travail de recherche effectué derrière. Un monde très agréable à redécouvrir.

 

Pour conclure, je dirais que Chevaux de foudre est un bon livre qui sera plaire au petit comme les grands, que vous soyez amateurs de romans sur le thème des chevaux ou pas. Une histoire intéressante qui aurait mérité bien plus que 224 pages - ce qui est peut-être un peu court - et ainsi plus de profondeur. Peut-être même une suite, pourquoi pas.

 

Chronique rédigée par Elodie
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