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Les lectures d'Elna

16 août 2015

LES ROYAUMES INVISIBLES - LA PRINCESSE MAUDITE : LE SUBTILE MÉLANGE ENTRE ALICE AU PAYS DES MERVEILLES ET NARNIA

Sans titre 24

   

  Titre : Les Royaumes invisibles - Tome 1 : La princesse maudite

  Auteur : Julie Kagawa

  Éditeur : Harlequin - Darkiss

  Prix : 12,90€

  Parution : 1 juin 2011

  Nombre de pages : 576

  Genre : Fantastique, Young Adult

  Résumé : Ethan a disparu...

  A la veille de son seizième anniversaire, Meghan découvre qu'on a enlevé son petit frère. Dans le même temps, elle apprend qu'elle est une fille fée, la princesse maudite d'un royaume invisible dont il faut franchir la porte si elle veut retrouver Ethan. Prête à tout, Meghan accepte de passer de l'autre côté du miroir au risque de sa vie. Et, sitôt transportée dans la forêt magique, elle voit se dresser en travers de sa route le prince Ash, le plus dangereux des êtres dangereux qui peuplent les royaumes invisibles...

  « Une nouvelle Alice... mais au pays des maléfices. »

 

 

Je reviens pour cette seconde chronique littéraire avec le premier roman de la série Les Royaumes Invisibles de Julie Kagawa : La princesse maudite, éditée par Harlequin dans la collection Darkiss. Bien que cette nouvelle série ait fait beaucoup parler d'elle à sa sortie aux Etats-Unis et attiré l'attention sur elle en France, je n'avais jamais entendu parler d'elle. Il faut dire que je ne m'étais jamais vraiment intéressée aux romans portant sur le thème des fées. Ne me demandez pas pourquoi, je ne le sais pas moi-même. Jusqu'à ce qu'une de mes camarades de classe - elle aussi mordue de lecture - me parle de sa dernière découverte. Et aujourd'hui encore, je l'en remercie pour ça.

 

La princesse maudite nous plonge dans le quotidien banal d'une lycéenne, Meghan Chase, dont la vie n'est pas toute rose. Sa mère et son beau-père, dont elle n'a reçoit pas qu'elle aimerait recevoir, ont bien dû mal à joindre les deux bouts ; le garçon pour lequel elle a le béguin l'humilie devant toute l'école et son meilleur ami se trouve être une fée espiègle s'amusant des mauvais tour qu'elle joue aux autres sans le moindre scrupule. Et comme si cela ne suffisait pas, son petit-frère Ethan est kidnappé dans le Royaume des fées, et remplacé par un vilain Changelin. A ce moment-là on n'a plus envie de dire qu'une chose : Joyeux seizième anniversaire Meghan !

En bonne grande sœur qu'elle est, Meghan n'hésite alors pas à passer de l'autre côté du miroir, dans ce monde qui a toujours peuplé nos légendes : La Faérie. Elle découvre alors un univers divisé en trois grands territoires : La cour Seelie, la cour d'Ete, dirigée par le roi Obéron et sa reine Titania ; la cour Unseelie, la cour d'Hiver, gouvernée d'une main de fer par la reine Mab ; et le territoire neutre, domaine des fées sauvages et dangereuses.

 

Autant le dire tout de suite, le scénario de l'histoire n'est pas le plus original qui soit. Alors qu'est-ce qui a voulu ces 4 étoiles pour ma note ? Eh bien, pas mal de choses en fait. Mais allons-y par étapes.

 

Commençons par les personnages. Meghan Chase est le parfait exemple d'héroïne de romans jeunes adultes. Une jeune fille banale mais au destin extraordinaire qui se retrouve plongée dans une aventure fantastique. Courageuse et ne possédant pas sa langue dans sa poche, cette adolescente ne se laisse pas marcher sur les pieds, même face à son père génétique, le roi Obéron, ou devant cette peste caractérielle de Titania. Elle n'hésite pas non plus à aller se battre en première ligne pour protéger ceux qui lui sont chers et à passer un pacte avec son pire ennemi pour arriver à ses fins. Bien qu'elle soit un peu nunuche sur les bords et possède un côté fleur bleu un peu trop marqué, c'est un personnage attachant que j'ai aimé suivre. Et bien que légèrement caricaturée par moment, on retrouve bien chez elle les préoccupations d'une jeune fille de son âge, et ce malgré tout ces chamboulements "paranormaux" qui s'opèrent dans sa vie.

 

Notre princesse de la cour d'Ete peut compter sur l'aide de Robin Goodfellow, alias Puck, pour l'aider. Eh oui, ce nom ne vous est sans doute pas inconnu (comme beaucoup d'autres dans cette œuvre d'ailleurs) puis qu'on a déjà entendu parler de cette fée farceuse, "bouffon" du roi Obéron, dans Songes d'une nuit d'été de William Shakespeare. Envoyé sur Terre par ce cher Obéron afin de veiller sur Meghan depuis sa prime enfance, il finit par se lier d'amitié avec elle et peut-être même plus. Et puis il y a Sire Glaçon, le prince Ash, le cadet de la reine Mab de la cour d'Hiver. Ténébreux, froid et terriblement dangereux, il n'en reste pas moins un prince bourré de charme. Le bad boy du monde féérique qui n'hésiterait pas une seule seconde à transpercer la pauvre princesse en détresse de son épée. Mais derrière cette armure de glace se cache un fils, un frère et un homme qui ne recherche que de l'attention et de l'amour. Et là, on le voit venir gros comme une maison : Un super triangle amoureux. Et comme si cela ne suffisait pas, l'idiot du village et Sire Glaçon étaient meilleurs amis jusqu'à un tragique accident qui les transforma en pires ennemis. Rien que ça.

 

Malgré un scénario sans trop d'originalité - je crois que vous l'aurez compris à force que je le répète - l'histoire est très bien ficelée et l'univers, un astucieux mélange entre Le monde de Narnia et Alice au pays des merveilles - clin d’œil à Grimalkin, le Chat de Cheshire version Les Royaumes invisibles, qui m'aura énormément amusée - une pure merveille. On apprécie découvrir la Faérie en même temps que Meghan à travers ses yeux, l'histoire étant racontée à la première personne. Car si l'univers féérique peut paraître attirant pour son côté festif et "magique", il n'en reste pas moins effrayant à vous en donner des sueurs froides.

 

Le texte est fluide, les chapitres judicieusement découpés de façon à nous obliger à continuer notre lecture pour découvrir la suite. Eh bien que certains mots employés par l'auteur soit assez recherchés, cela n'enlève en rien la fluidité de la lecture. Les dialogues sont vraiment agréables à lire et l'humour ne manque pas entre les personnages. Il m'est arrivé à de nombreuses reprises de pleurer littéralement de rire. Et enfin, la romance s'installe aux fils des pages sans aller trop vite ni trop lentement. On ne peut pas appeler ça un "coup de foudre" mais plutôt une "acceptation mutuelle". Un côté romantique qui vient adoucir par moments cette œuvre dont l'action va sans discontinuer.

 

Bon, autant se le dire, il n'y a pas vraiment de point négatif dans cette histoire, excepté un scénario - et oui, je le redis encore une fois - dont la faible originalité nous permet de comprendre assez vite les futurs évènements. C'est donc sans grande surprise parfois que les révélations arrivent et que l'on ne peut s'empêcher de penser "Tu n'avais pas encore compris ?". Toutefois, plus les pages se tournent, plus le scénario dérive vers quelque chose d'assez inattendu et appréciable.

 

En résumé, Les Royaumes Invisibles de Julie Kagawa commence fort avec ce premier tome dont la fin, tout en douceur, nous laisse présager une suite des plus exaltantes. Il sera ravir les amateurs du genre fantastique tout autant que les novices - comme moi - d'univers féériques.

 

Je ne peux que vous mettre en garde avant la lecture de ce livre : Attention lorsque vous demandez un service à quelqu'un, car il saura toujours accompagné d'une faveur. Et en Faérie, les promesses sont souvent mortelles...

 

Chronique rédigée par Elodie

 

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16 août 2015

SWORD ART ONLINE - AINCRAD : DU VRMMORPG SOUS FORMAT PAPIER

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  Titre : Sword Art Online - Tome 1 : Aincrad

  Auteur : Reki Kawahara

  Éditeur : Ofelbe

  Prix : 19,90€

  Parution : 12 mars 2015

  Nombre de pages : 520

  Genre : Science-fiction, Light Novel, Shonen

  Résumé : Un « game over » entraînera une mort réelle.

  Kirito a accepté cette certitude depuis qu’il a décidé de combattre en « solo » à l’intérieur de l’Aincrad, cette gigantesque forteresse volante qui sert d’univers au redoutable jeu en ligne connu sous le nom de Sword Art Online.

  Comme lui, des milliers de joueurs connectés, pris au piège dans ce monde virtuel où le moindre faux pas peut être fatal, luttent pour regagner leur liberté. Kirito veut conquérir seul les cent étages qui le mèneront au combat final, mais c’est sans compter sur l’obstination d’Asuna, une habile épéiste avec qui il va devoir s’allier.

  Démarre alors une course effrénée pour survivre dans un monde où l’art de l’épée fait loi.

 

 

Après avoir eu le plaisir de découvrir les romans King's Game, me voilà replongée dans un Light Novel avec Sword Art Online - Aincrad, un roman japonais destiné aux jeunes adultes et dont l'univers est souvent adapté en mangas, animes et parfois même en jeux vidéos voire en films.

 

Sword Art Online, que j'avais déjà eu le loisir d'admirer en anime et en manga, nous plonge dans un l'univers d'un MMORPG, ou VRMMORPG pour être plus précise, futuriste puisqu'il utilise l'immersion totale (le corps du joueur est immobile dans la réalité tandis que tous ses sens sont activés à l'intérieur du jeu). Ce dernier n'est cependant pas tout à fait normal puisque son créateur de génie, Akihiko Kayaba, l'a programmé pour piéger tous les joueurs à l'intérieur sans aucun moyen de déconnexion. Oh, excusez-moi, il en existe bel et bien un : terminer les 100 étages du château flottant et vaincre le boss final. Ce qui aurait pu être une "belle aventure" si mourir dans le jeu ne revenait pas à mourir dans la réalité également.

 

C'est dans ce contexte que l'on retrouve le jeune Kirito, un joueur solo également connu sous le nom de "Beater", un mélange de "Beta-tester" (joueurs ayant pu tester le jeu avant sa sortie officielle) et de "Cheater" (un tricheur). Une chose bien dangereuse dans cet univers où former des alliances est le meilleur moyen pour se défendre contre les attaques imprévisibles de monstres de données - et par la même occasion de survivre.

 

J'ai beaucoup apprécié ce personnage, bien que l'archétype du héros badass. C'est avec la tête froide et une étonnante rapidité qu'il fait face à la situation et ce malgré ses 14 ans. Reki Kawahara lui offre une belle évolution au fil des mois passés dans le jeu, ce qui n'en est que plus appréciable. Il est d'ailleurs accompagné d'Asuna, surnommée "l'éclaire", une jeune fille à l'apparence fragile mais qui se révèle être aussi forte que déterminée. Un personnage d'autant plus agréable qu'elle montre que même une fille peut très bien s'en sortir seule dans cet univers encore très masculin. Sans oublier les rencontres avec d'autres personnages qui auront tous un rôle à jouer à un moment ou à un autre de l'histoire.

 

L'histoire est très bien écrite et on y retrouve le style léger des Light Novel dont même les onomatopées ont leur place dans les dialogues, favorisant ainsi le vécu de l'aventure en même temps que les personnages. Grande gameuse dans l'âme, je ne m'en cache pas, j'ai particulièrement apprécié la description des lieux, m'imaginant parfaitement à la place des personnages au cœur du jeu. Etant dans un univers de jeux vidéos, beaucoup de vocabulaire propre aux gamers est utilisé afin d'apporter plus de réalisme. Si la plupart des termes employés peuvent être compris par des novices dans ce domaine, on peut tout de même remercier l'éditeur pour le lexique disponible à la fin du tome.

 

La découpe du roman m'a cependant légèrement déçue. Je ne m'attendais absolument pas à ce que l'histoire principale se termine au bout de 251 pages et que le reste du roman soit divisé en 4 nouvelles complémentaires. C'est une véritable gymnastique pour les replacer précisément dans l'histoire principale. J'aurais trouvé plus judicieux de les insérer à l'intérieur du récit pour que ce soit un peu plus chronologique. Les pages illustrées éparpillées un peu partout dans le roman, pour le pur bonheur de nos yeux, rattrapent cependant un peu la donne, ainsi que la présentation plus que soignée de la couverture.

 

J'émets par contre une certaine réserve sur quelques points. Tout d'abord, l'ellipse de deux ans entre le début de ce jeu mortel et le véritable début de la quête de Kirito. Car en deux ans, beaucoup de choses se sont produites comme on nous le fait rapidement comprendre (je n'en dirai pas plus sur ce point-là) et je trouve dommage que l'auteur n'ait pas approfondit d'avantage de ce côté-là. Cela aurait pu faire un ou deux chapitres complémentaires qui auraient été très appréciable. Ensuite, il y a cette "absence" de chapitre, le chapitre "16.5" qui m'a longtemps perturbée alors que je lisais le livre. C'est regrettable qu'Ofelbe n'ait pas également retranscrit ce chapitre qui n'est pas, certes, indispensable à la bonne compréhension de l'histoire, mais qui est tout de même important dans le développement du cheminement de Kirito et Asuna. Toutefois, les actions très bien décrites par Reki Kawahara permettent une très bonne visualisation des scènes de combat contrairement à d'autres romans où ces dernières restent bien souvent floues.

 

En résumé, Sword Art Online - Aincrad est une œuvre originale qui plaira aux fans de mangas et de jeux vidéos et qui pourra tout autant intéresser ceux n'étant pas des adeptes de cet univers mais qui cherchent à élargir leurs horizons littéraires.

 

Chronique rédigée par Elodie
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  • Bienvenue sur "Les lectures d'Elna", un blog rédigé à quatre mains par deux filles passionnées de littérature, à ses différents niveaux. Vous trouverez par ici des critiques d’œuvres littéraires qui, nous l'espérons, vous donneront l'envie de lire.
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