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Les lectures d'Elna
31 août 2015

RADIANT : UN MANGA QUI N'A RIEN À ENVIER AUX PLUS GRANDS

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  Titre : Radiant

  Auteur : Tony Valente

  Éditeur : Ankama Editions

  Prix : 7,95€

  Parution : 4 juillet 2013

  Nombre de pages : 184

  Genre : Action, Aventure, Fantastique, Shonen

  Résumé : 

"Je ne veux plus simplement les chasser...

Je veux détruire le berceau des Némésis."

                                                         Seth

 

 

Je reviens aujourd'hui avec, pour changer un peu, un manga que j'ai découvert ce week-end durant ma session book-shopping. Disons plutôt que je le connaissais déjà depuis un moment mais que, n'étant vraiment pas fan du genre (Dofus, Wakfu, Dreamland, City Hall et j'en passe...), je ne m'étais jusque-là jamais vraiment intéressée à lui. Je vous présente donc - pour ceux qui ne le connaissent pas encore - Radiant de Tony Valente. Un manga - ou manfra suivant les personnes - publié en France chez l'éditeur Ankama Editions et au Japon - Eh oui ! Radiant est aussi publié au Japon - chez l'éditeur Asuka Shinsha.

Un encrage noir au style de Blue Exorcist, un héros craint et rejeté des autres à cause de ses étranges pouvoirs à la Naruto, des personnages aux inspirations de divers mangas comme Fairy Tail avec Alma qui a comme un air de famille avec Gadjeel, une Mélie façon Lunch dans Dragon Ball Z, ou encore Bleach et One Peace, mais c'est surtout un design grandement influencé par le brillantissime Yusuke Morata. Car si certains trouvent à notre protagoniste une tête proche de celle de Gon de Hunter X Hunter (Où voient-ils une ressemblance ? Ah si, y'en a peut-être une... Toute petite alors.) moi je lui trouve une grande ressemblance avec Seena du cultissime manga Eyeshield 21. Pour ceux qui ne connaissent pas, foncez ! Ou encore un petit côté Tsunayoshi de Katekyo Hitman Reborn. Tous ces points, et pleins d'autres clins d’œil que je ne pourrais lister aux mangas japonais qui ont dû à un moment ou un autre influencer Tony Valente, expliquent en partie le succès que connait ce manga aujourd'hui.

 

Alors concrètement, Radiant c'est quoi ? Car le synopsis n'aide pas beaucoup à se faire une idée de l'histoire générale, donnant au contraire un côté plutôt mystérieux. Dans le monde de Radiant, il pleut des monstres. Littéralement. Ces monstres appelés Némésis sont d'horribles saletés. Ne connaissant que la destruction, ils électrocutent quiconque les touche. Si bon nombre de personnes meurent à leur contact, une infime minorité survie et se retrouve infectée. Ces survivants sont alors capables d'utiliser la "magie" à travers des objets bien spécifiques et se retrouvent être les seuls à pouvoir lutter contre les Némésis. Cependant, ce pouvoir s'accompagne d'une mutation physique ou mentale plus ou moins contraignante et ils sont rejetés des humains "normaux" qui les désignent alors sous l'appellation "sorciers".

C'est dans ce contexte qu'on suit Seth, un jeune boulet, une calamité, un looser incroyablement attachant qui aspire à devenir un traqueur de Némésis en se formant aux côtés de la sorcière Alma. Cependant, si Seth est tout sauf doué pour l'utilisation de la magie il est tout aussi - voire plus - destructeur qu'un Némésis, ce qui lui vaut d'être incompris et rejetté peut-être encore plus violemment qu'un autre sorcier. Sa mutation à lui ? De jolies petites cornes sur la tête qui lui valent d'être souvent traîté de monstre. Hors, il n'y a pas plus naïf et idéaliste que ce jeune sorcier qui, malgré l'exclusion, ne manque pas de bonne volonté - certes exprimée de manière maladroite - et désire protéger les humains des véritables monstres. Pour cela, il ne voit pas d'autre solution : Partir à la recherche du Radiant, le berceau des Némésis, et le détruire. Or, si ce jeune idiot ne doute en aucun cas de son existence, le Radiant ne reste rien de plus qu'une légende.

 

En sommes, une quête des plus classiques et qui pourtant est pleine de promesses. Le dessin de Tony Valente est magnifique et son style mélange avec une grande habilité l'univers japonais et un autre, un peu plus Frenchie. L'histoire, au même titre que ses prédécesseurs cités plus haut qui ont su s'imposer dans le commerce français, nous pose le décors dans lequel le mangaka cherche à nous immerger sans pour autant traîner en longueur ni être trop lourde. Et la stupidité de Seth y aide pour beaucoup car c'est à travers ses pitreries que nous en apprenons le plus sur le monde des humains, des sorciers et des Némésis. Et je dois dire que les expressions utilisées dans l’œuvre m'ont fait sourire de nombreuses fois. Ah, qu'il est bon de voir de vraies expressions françaises dans un manga alors qu'elles sont si difficiles à placer dans les traductions - Je tiens à souligner que les maisons d'édition font de très bonnes traductions, je ne les critique en rien. Et Tony a su insérer astucieusement les "leçons de morales" qui sont inséparables de nos chers mangas japonais.

Non, vraiment, Radiant est un très bon manga qui mérite amplement qu'on s'intéresse à lui. Je ferai un autre article dessus lorsque la série sera terminée, dans j'espère longtemps.

 

En résumé, Radiant est manga qui aura réussi à me réconcilier avec les mangas français. Avec un simple coup d’œil, si l'on m'avait dit qu'il s'agissait d'un manga japonais, j'aurais sauté dedans les pieds joints et les yeux bandés. Les dessins sont parfaitement réalisés - témoins des années d'entraînement de Tony Valente aux méthodes traditionnelles du manga -, les personnages attachants et un scénario qui tient la route. Un manga qui, à n'en pas douter, va faire parler de lui.

 

 

Chronique rédigée par Elodie
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26 août 2015

CHEVAUX DE FOUDRE : UNE DOUCE PLONGÉE DANS LA ROME ANTIQUE

Chevaux de foudre

 

  Titre : Chevaux de foudre

  Auteur : Aurélie Wellenstein

  Éditeur : Magnard - Jeunesse

  Prix : 12,90€

  Parution : 13 avril 2015

  Nombre de pages : 224

  Genre : Fantasy

  Résumé : 

Alix a tout perdu, son père, sa terre, même son nom. Devenue esclave à Rome, elle est précipitée dans le monde des courses du Déluge. Ces compétitions violentes et sans pitié voient s'affronter les fulgurs, des chevaux de foudre dont le corps s'électrise quand l'orage éclate.

  Monter sur leur dos, c'est mettre sa vie en jeu, mais la liberté couronne les vainqueurs. Aidée par Marcus, le prodige de son équipe, Alix va lier son destin à Ira, un étalon indomptable, aussi beau que mortel...

 

 

Des chevaux à l'allure de frisons ? Des colliers crachant des éclairs ? Un décors de Rome antique et un garçon canon en tenue romaine ? Il n'en fallait pas plus pour que j'achète ce roman. Bon, le résumé m'a également beaucoup tenté, mais soyons honnête, la sublime couverture que l'on nous propose ici y a joué pour beaucoup. Je vous présente donc aujourd'hui Chevaux de foudre d'Aurélie Wellenstein publié chez Magnard dans la collection Jeunesse.

 

Autant le dire tout de suite, les chevaux, c'est ma passion. Du coup, il était évident que je m'intéresse à Chevaux de foudre qui nous plonge dans une Rome antique plus vraie que nature. Bon, la véritable Rome était - d'après les nombreux documentaires qu'il m'a été donné de voir sur le sujet, moins gentilé, mais Aurélie nous propose en contre-partie une Rome encore plus démesurée, ce qui n'est pas chose aisée. On y suit la mésaventure d'Ira, un fulgur - l'un de ces splendides chevaux dont le corps s'électrise lorsque survient l'orage et surnommées "chevaux de foudre", d'où le titre du roman - capturé par des romains ; ainsi que celle d'Alix qui, pour avoir voulu l'aider, perd tout : sa maison, son père, son nom, sa liberté... En somme, sa vie. Tous deux se retrouvent alors entraînés dans l'univers des courses de fulgurs, aussi belles que mortelles. Car si chevaucher un fulgur est de la folie, le chevaucher lorsque l'orage gronde revient tout simplement à parier sa vie.

 

Alix est une adolescente qui heurte son destin de plein fouet mais qui est résolue à ne pas le subir. Quoi qui lui en coûte, elle s'enfuira de ce monde barbare qu'est celui des romains. La seule femme dans un monde d'hommes machos dans lequel elle n'est pas la bienvenue. Elle est attachante et déterminée, capable de faire confiance aux gens sans tomber dans la naïveté, mais dont le sang chauffe un peu trop vite. A un point que, parfois, j'ai eu envie de lui mettre de lui mettre des claques pour la réveiller. Elle compatit pour le sort d'Ira, esclave au même titre qu'elle, mais si elle n'aime pas être considérée comme esclave cela ne l'empêche pas de voir Ira comme sa possession. Il n'y a qu'elle qui ait le droit de le monter, c'est SON cheval. Or, Marcus ne s'est jamais caché quant à ses réelles motivations.

Marcus... Le personnage masculin indispensable à toute histoire. Le champion de l'écurie des rouges où Alix a été faite esclave. Se permettant des fantaisies qui dépassent largement son statue d'esclave et possédant un ego assez démesuré - mais aucunement injustifié - par moments, il comprend rapidement que s'il veut pouvoir monter Ira pour les prochaines courses du Déluge et être certain d'emporter la victoire, il va devoir compter sur Alix dont la relation avec le fulgur est exceptionnellement fusionnelles.

 

L'écriture d'Aurélie Wellenstein est agréable est fluide. En deux heures, je l'avais terminé et j'en redemandais. Un point important pour ce genre de livres qui cherchent principalement à toucher un jeune public, les 8-12 ans notamment. Le cheminement des personnages est bien agencé et le parcours entre Marcus et Alix est sympathique à suivre bien qu'un peu trop rapide peut-être. Toutefois, si l'auteur arrive à nous faire accepter l'existence des fulgurs tout aussi simplement que celle de n'importe quel animal peuplant cette terre, certains points restent quand même assez légers au niveau du contenu.

 

Ma première "petite" déception vient du milieu du dressage dépeint par Aurélie. A l'époque, les méthodes de dressages étaient violentes voire sanglantes - et ça, l'auteur l'à bien montré. Et même s'il existe des méthodes de dressage dîtes "douces" à notre époque, la relation qui naît entre le cheval et le dresseur demande un certain temps pour se créer. Alors certes, le temps imparti par l'histoire elle-même ne permettait pas de faire traîner sur la durée le lien naissant entre Alix et Ira. Mais quand bien même qu'Alix soit une "danseuse d'orage", ou encore une "fille de la foudre", la relation fusionnelle qui les unie est trop fantaisiste à mon goût, rendant certaines scènes tout simplement risibles car bien trop éloignées de la réalité. En parlant de fulgurs, je regrette que toute l'histoire soit centrée autour d'Ira et qu'Aurélie ne nous ait pas montrer d'avantages de fulgurs dans leur mode de vie.

Et puis il y a les courses. Si elles sont parfaitement décrites vue de l'extérieur, pendant lesquelles ont ressent une pression presque palpable, la description d'un point de vue interne est assez confuse. On a du mal à visualiser et le cavalier est relégué au rôle de simple sac à patates. S'il est vrai que le cheval joue un rôle majeur dans les sports équestres, le cavalier ne fait pas office d'objet décoratif pour autant. Sinon, c'est bien simple, on ne s'embêterait pas à leur mettre des cavaliers sur le dos. Ma dernière déception vient sans doute de la fin en elle-même. Vous me direz, le public visé est composé majoritairement d'enfants. Sauf que la fin est un peu trop édulcorée à mon goût, un peu dans le style des vieux Walt Disney, et encore, même eux font des efforts au niveau final. Après cela n'engage que moi.

 

Je dois tout de même tirer mon chapeau à Aurélie Wellenstein dont la Rome antique dépeinte est tellement réaliste que l'on peut voir tout le travail de recherche effectué derrière. Un monde très agréable à redécouvrir.

 

Pour conclure, je dirais que Chevaux de foudre est un bon livre qui sera plaire au petit comme les grands, que vous soyez amateurs de romans sur le thème des chevaux ou pas. Une histoire intéressante qui aurait mérité bien plus que 224 pages - ce qui est peut-être un peu court - et ainsi plus de profondeur. Peut-être même une suite, pourquoi pas.

 

Chronique rédigée par Elodie
20 août 2015

AU ROYAUME DE CARTHYA - LE FAUX PRINCE : UN COUP DE BLUFF MONUMENTAL

Le faux prince

 

  Titre : Au Royaume de Carthya - Tome 1 : Le faux prince

  Auteur : Jennifer A. Nielsen

  Éditeur : Bayard Jeunesse

  Prix : 14,50€

  Parution : 24 octobre 2013

  Nombre de pages : 374

  Genre : Fantasy, Aventure

  Résumé : 

  Au royaume de Carthya, le roi Eckbert, son épouse et leur fils aîné Darius, héritier légitime du trône, viennent d'être assassinés. Mais la nouvelle est encore tenue secrète, de peur que le royaume ne sombre dans une guerre civile.

  Pour tirer profit de la situation, Conner, un membre de la cour, fomente un plan : il compte présenter un faux prince, en faisant croire qu'il s'agit du fils cadet, le prince Jaron, disparu en mer quatre ans plus tôt...

  Quatre orphelins sont choisis :

  Saige, Lattamer, Roden, Tobias.

  Un seul deviendra prince de Carthya

  au terme d'une lutte sans merci !

  Une grande aventure épique : complots, conspirations et révélations à couper le souffle !

 

 

Une de mes acquisitions du mois. J'en avais déjà entendu parler sur internet mais, jusqu'à présent, je ne m'étais pas vraiment penchée sur ce livre. Le faux prince est le premier tome de la trilogie Au Royaume de Carthya écrite par  Jennifer A. Nielsen et éditée par Bayard Jeunesse. Petite parenthèse - eh oui, déjà - mais pour réussir à écrire un roman a succès, faut-il forcément avoir des noms à rallonge ? Je devrais peut-être rallonger le mien dans ce cas. Bref, passons. Ce roman a eu tant de succès aux États-Unis que l'on parle déjà d'une possible adaptation cinématographique. Chose que j'approuve totalement étant donné la qualité de cette histoire.

 

Vous l'aurez sans doute déjà compris avec la note que j'ai attribué à ce roman, celui-ci est mon coup de cœur du moment. Cet article sera donc difficilement objectif, plus tourné vers une déclaration d'amour. Mais je vais tout de même faire de mon mieux. Donc, question du jour bonjour, ai-je aimé ?

 

(OUIIIII !!!)

 

Le faux prince nous plonge dans un univers de tromperie, d'intelligence et de ruse mais aussi d'amitié et de loyauté. On se retrouve en plein cœur d'un monde médiéval, dans le Royaume de Carthya où le malheur a violemment frappé : toute la famille royale, soit le roi Eckbert - tout un nom, vous ne trouvez pas ? -, son épouse et le prince héritier Darius, ont été empoisonnés. Si la vérité est découverte, une guerre civile éclatera, partagée entre plusieurs potentiels remplaçants au trône. Afin d'éviter cela, Conner, un membre de la cour, fomente un plan pour sauver le royale : faire passer un orphelin pour le prince Jaron, le fils cadet du roi disparu en mer quatre ans plus tôt. Il décide alors de recueillir chez lui quatre garçons de 14 ans, tous blonds aux yeux verts : Saige le rebelle au caractère aussi espiègle que Jaron, Lattamer le chétif, Roden le combattant au courage identique à celui du prince, et enfin Tobias dont l'intelligence et la culture générale se rapprochent de celles de Jaron. Les adolescents ont deux semaines pour apprendre tout ce qu'il y a à savoir pour se comporter en prince et au bout desquelles Conner ne choisira que l'un d'entre eux. Et si les garçons ne l'énoncent pas tout haut, ils se doutent tous de ce qu'il arrivera aux perdants : la mort. Une compétition s'engage alors entre eux.

 

Une compétition, un seul élu, la couronne à la clé... Ce scénario n'est pas sans rappeler celui de La Sélection de Kiera Cass. Si au début j'avais peur que leur contenu se ressemble trop - il faut dire que La Sélection met la barre très haute - c'est avec joie que j'ai découvert que non. Le faux prince arrive à s'imposer avec brio en toute originalité dans ce domaine.

 

L'histoire nous est racontée du point de vue de Saige, un jeune orphelin Avénien (royaume voisin de Carthya) immigré en Carthya. Indiscipliné, il n'a pas la langue dans sa poche et, voleur émérite, dérobe tout ce qu'il lui passe sous la main. Cela lui vaut d'ailleurs de nombreuses corrections de la part de Conner qui, avouons-le, n'est guère un tendre. Ni aussi intelligent que Tobias ni aussi fort que Roden, il arrive à se faire une place grâce à son ingéniosité et ses provocations qui lui apportent bien souvent plus d’ennuis que d'aide. Pas plus intéressé par la place de prince que par sa première dent, il voue une haine plutôt farouche envers Conner. Un personnage attachant et au sens de l'humour imbattable qui arrive à nous plonger dans son monde avec une étonnante facilité. Il est celui dont l'évolution au fil des jours est la plus appréciable.

Que dire de Lattamer excepté le fait que ce personnage m'a fait de la peine ? Pas grand chose à vrai dire. Malade et faible, c'est un garçon calme, voire même plutôt résigné, mais qui reste quand même assez lucide sur sa condition et sa situation. J'aurais aimé le voir peut-être un peu plus détaillé, histoire que je puisse en dire un peu plus sur lui que ces quelques mots.

Roden... Un personnage que je pensais décrire au départ comme "Tout dans les muscles, rien dans la tête". Or, il m'a démontré le contraire. Analphabète, il est désireux d'apprendre, de se cultiver, afin d'avoir le niveau requis pour devenir prince. Car pour lui, c'est une nécessité. Il ne désire pas forcément la mort de ses compagnons d'infortune, mais si c'est le prix à payer pour qu'il s'en sorte, il vivra avec. Son identité n'a pas vraiment d'importance à ses yeux, n'étant que Roden l'orphelin après tout, et n'hésiterait pas une seconde à jeter son nom pour vivre comme "Jaron" pour le restant de ses jours. Il n'est pas "l'imitation du prince Jaron", il EST Jaron. Voilà sa philosophie. Mais c'est tout de même son courage, sa fierté et sa force au combat qui le persuadent d'être le meilleur prince Jaron des quatre candidats.

Quant à Tobias... C'est un lâche. Il est l'exemple même du bureaucrate, qui parle beaucoup, se vante, donne des ordres insensés mais reste bien loin derrière les premières lignes, à l'abri derrière ses murs. Car il est chiant. Souvent, j'ai eu envie de lui donner des baffes, de le secouer afin de lui remettre les idées en place. Sa phrase favorite ? "Vous êtes des idiots, et moi je suis le plus intelligent.". On voit de suite à qui on a à faire. Pourtant, il reste quand même attachant, au même titre que les autres. On a un favori pour le titre de prince, mais on aimerait quand même que chacun d'eux gagne, car aucun ne mérite la sentence du perdant.

Je vais terminer cette partie personnages, bien plus longue qu'à l'accoutumée, par les personnages de Conner, de Cregan et de Mott. Conner, dès que je l'ai découvert j'ai immédiatement pensé "C'est une ordure". Et comme souvent, je ne me suis pas trompée. Autoritaire et se présentant comme antihéros qui joue le mauvais rôle pour protéger le royaume, il est le plus grand mythomane que j'ai pu voir dans un roman jusqu'à présent. A un point qu'on attend le prochain mensonge qu'il sortira pour se dépêtrer d'autres mensonges. Cregan est la vraie brute épaisse insupportable qui aime blesser pour le plaisir et dont le cerveau n'est pas plus gros qu'un petit-pois. Et puis il y a Mott, un homme au service de Conner mais dont le sens du devoir et la droiture sont bien plus développés que ce dernier. Un personnage qui passe d'ennemi à ami puis de nouveau à ennemi bien à contre-coeur avant de redevenir un ami. Un personnage somme tout aussi intéressant que Saige, à sa façon.

 

Jennifer A. Nielsen met les hommes à l'honneur à travers ce livre. Chose bien rare quand la majorité des romans de ce genre sont présentés d'un point de vue féminin. Cela change, et ce n'en est que plus rafraîchissant. Pas de quoi s'inquiéter, il y a bien évidemment des protagonistes féminins à l'intérieur de ces pages - sinon ce serait moins drôle - mais je n'en parlerai pas pour ne pas trop vous en dévoiler. L'histoire est très bien écrite et l'écriture fluide. La découpe des chapitres, bien plus courts que la moyenne, permet une lecture plus douce. Si les dialogues entre les candidats peuvent parfois paraître un peu niais, ce n'est en rien un défaut. L'auteur écrit si bien qu'on en oublie souvent que les protagonistes n'ont en réalité que 14 ans, leur donnant souvent trois à quatre ans de plus. Quand au scénario en lui-même, j'ai eu beau réfléchir et réfléchir encore, l'auteur m'a juste bluffée du début à la fin avec des révélations étonnantes. Et ça, je vous le dit, c'est un exploit. La couverture est également magnifique, attirante mais également bien mystérieuse, aux teintes à la fois sombres et douces.

 

Vous l'aurez sans doute compris, j'ai plus qu'adoré ce roman. Un point négatif, peut-être ? Lorsque j'ai découvert que Saige et les autres garçons étaient blonds, j'ai pensé "Pourquoi blonds ? Je préfère les bruns !". Vous voyez à quel point trouver un aspect négatif est difficile.

 

En résumé, Le faux prince, est une histoire menée de main de maitre, captivante du début à la fin, et aux nombreuses révélations qui saura ravir les petits comme les grands. Saurez-vous relever les indices disséminés avec la plus grande subtilité par l'auteur ?

 

Chronique rédigée par Elodie

 

20 août 2015

J'AI EMBRASSÉ UN ZOMBIE (ET J'AI ADORÉ) : UNE HISTOIRE QUI AURAIT PU ÊTRE GÉNIALE, MAIS QUI A RATÉ LE COCHE

Sans titre 1

 

  Titre : J'ai embrassé un zombie (et j'ai adoré)

  Auteur : Adam Selzer

  Éditeur : Albin Michel - Wiz

  Prix : 13,50€

  Parution : 4 mai 2011

  Nombre de pages : 240

  Genre : Fantasy, Jeunesse

  Résumé : 

  Je suis là, devant la scène, il chante d'une voix rauque une chanson que j'adore. Il est pâle, timide, sublime dans ses vêtements noirs. Je craque complètement.

  Je suis amoureuse... Le seul problème, c'est qu'il sent un tout petit peu le formol. Et que c'est un zombie.

 

 

Retrouvons-nous aujourd'hui pour un nouvel univers fantastique, celui des zombies. Un univers bien loin de celui des fées de ma dernière chronique. Celle-ci va porter cette fois sur J'ai embrassé un zombie (et j'ai adoré) écrit par Adam Selzer et publié en France chez les éditions Albin Michel dans la collection Wiz. Mon second roman de zombie après le premier tome de la série New Victoria de Lia Habel dont je ferai une chronique plus tard. Alors, ai-je aimé ?

 

J'ai embrassé un zombie (et j'ai adoré) nous immerge dans la vie quotidienne d'Alley, une adolescente qui n'attend plus qu'une chose, décrocher son baccalauréat qui approche et quitter à jamais sa bourgade où tout le monde sait tout sur tout le monde. Alors, pour passer le temps, elle et ses amis forment le "cercle des vicieux". Leur principale occupation : critiquer (si ce n'est pas détruire) les groupes musicaux amateurs pour le compte du journal du lycée et se moquer ouvertement de toutes ces bécasses en nombre croissant qui rêvent toutes de filer le grand amour avec leur petit-copain de vampire et de subir la transformation à leur tour. Ce qui n'est pas sans me rappeler l'hystérie qui suivit la parution en France de la saga Twilight.

Oui oui, vous avez bien lu. Car dans l'univers inventé par Adam Selzer et situé à notre époque, les vampires, loup-garous et autres créatures fantastiques ont fait leur coming-out aux yeux du monde et vivent à présent à la lumière du jour parmi les humains. Et ça, Alley a un peu de mal à le digérer. Pour elle, pas question de sortir avec l'une de ces créatures surnaturelles apparues d'elle ne sait où. Et lorsqu'elle rencontre Doug, un jeune chanteur à la voix sublimes et aux même goûts musicaux qu'elle, dans un bar, c'est le coup de foudre. Malgré certaines petites anormalités chez-lui - qui n'a pas quelque chose d'anormal me direz-vous - telle qu'une perpétuelle odeur de formol due aux médicaments qu'il doit ingérer toutes les quatre heures ou encore le fait qu'ils ne puissent se voir qu'une fois la nuit tombée, les deux adolescent filent le parfait amour.

Oui enfin, ça c'est jusqu'à ce que notre chère militante anti créatures surnaturelles découvre que son cher et tendre, le "garçon parfait", se révèle être un zombie.

 

Parlons tout d'abord des personnages. Alley est le genre de fille qui m'insupporte : acerbe et prenant un malin plaisir à critiquer les autres sans se préoccuper le moins du monde de leurs états d'âme. Pourtant, si je dois lui reconnaître une qualité, c'est bien son ironie contagieuse tout autant envers les autres qu'elle-même et qui m'aura fait pleurer de rire à de nombreuses reprises. Les premières lignes du roman suffisent. Son caractère direct et incisif lui vaut d'ailleurs le surnom de "Reine de glace". Et puis il y a Doug, un garçon banal si ce n'est son côté mort-vivant. Ce n'est que sa voix éraillée due à son état de zombie et ses goûts musicaux décalés par rapport à sa génération qui vont le lier à Alley. Car excepté ça, les deux adolescents n'ont strictement rien en commun. Des personnages beaucoup trop plats, fades, à mon goût tout autant que la romance qui ne s'installe que sur une petite semaine seulement.

 

Pour être honnête, cette histoire ne m'a pas emballée autant que je l'espérais. La principale raison, et pas des moindre, est le trop gros nombre de clichés présents à l'intérieur de ce roman. Ici, les vampires ne sont pas méchants. Ils ne se nourrissent même pas de sang, c'est pour dire. Les zombies par contre, lors de leurs premières heures en tant que nouveaux mort-vivants, vont sortir de leur tomber et attaquer les humains à proximité en beuglant "Ceeeerveaux !". Plus cliché que ça, vous mourrez.

 

Il y a ensuite l'évolution des personnages que je trouve tout simplement grotesque. A croire qu'Adam Selzer cherchait à les faire régresser plutôt que progresser. Car c'est de ça dont il s'agit. Si au début je me suis dit avec enthousiasme "en voilà une héroïne qui garde les pieds sur Terre", l'auteur a eu vite fait de balayer mes illusions d'un revers de sa plume. Dès que l'amour frappe à la porte en acier de son cœur, Alley passe son temps à osciller entre la bulle rose à l'intérieur de laquelle elle s'est enfermée, la poussant à ressembler à ces filles qu'elle ne supporte pas et à désirer elle aussi se transformer pour vivre "l'Amour éternel" ; et la lucidité de tout ce qui est pathétique chez elle de son propre point de vue. Elle regagne tout de même un peu de mon intérêt à la fin de l'histoire. Comme quoi, le temps nous permet de voir les choses sous un autre angle et du gagner en maturité.

 

Soulignons également qu'il est plus que regrettable que la réelle nature de Doug nous soit révélée dès le départ dans le titre de l’œuvre (même chose pour le titre original anglais) ainsi que dans le résumé en sachant que la découverte progressive de celle-ci par Alley est l'une des intrigues principales du roman.

 

Terminons tout de même sur une note positive, car oui il y en a une. On peut féliciter l'auteur d'avoir réussi à merveille (si l'on puit dire) à se glisser dans la peau d'une adolescente gagnée par les hormones sans pour autant tomber dans les clichés concernant les femmes. Car c'est bien vrai, les adolescentes sont des idiotes. Il n'y a aucun mal dans mes propos étant moi-même encore dans l'adolescence.

 

En résumé, J'ai embrassé un zombie (et j'ai adoré) est un livre accessible dès 13 ans et visant un public majoritairement adolescent avec le langage "djeuns" allant avec. Il possède une intrigue pourtant intéressante qui aurait mérité plus d'approfondissement. Si vous recherchez une lecture sans prise de tête avec humour au rendez-vous, ce livre lisible en une bonne heure est fait pour vous. Si, au contraire, vous désirez quelque chose de plus recherché et mature, je vous conseille de passer votre chemin.

 

Chronique rédigée par Elodie
16 août 2015

LES ROYAUMES INVISIBLES - LA PRINCESSE MAUDITE : LE SUBTILE MÉLANGE ENTRE ALICE AU PAYS DES MERVEILLES ET NARNIA

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  Titre : Les Royaumes invisibles - Tome 1 : La princesse maudite

  Auteur : Julie Kagawa

  Éditeur : Harlequin - Darkiss

  Prix : 12,90€

  Parution : 1 juin 2011

  Nombre de pages : 576

  Genre : Fantastique, Young Adult

  Résumé : Ethan a disparu...

  A la veille de son seizième anniversaire, Meghan découvre qu'on a enlevé son petit frère. Dans le même temps, elle apprend qu'elle est une fille fée, la princesse maudite d'un royaume invisible dont il faut franchir la porte si elle veut retrouver Ethan. Prête à tout, Meghan accepte de passer de l'autre côté du miroir au risque de sa vie. Et, sitôt transportée dans la forêt magique, elle voit se dresser en travers de sa route le prince Ash, le plus dangereux des êtres dangereux qui peuplent les royaumes invisibles...

  « Une nouvelle Alice... mais au pays des maléfices. »

 

 

Je reviens pour cette seconde chronique littéraire avec le premier roman de la série Les Royaumes Invisibles de Julie Kagawa : La princesse maudite, éditée par Harlequin dans la collection Darkiss. Bien que cette nouvelle série ait fait beaucoup parler d'elle à sa sortie aux Etats-Unis et attiré l'attention sur elle en France, je n'avais jamais entendu parler d'elle. Il faut dire que je ne m'étais jamais vraiment intéressée aux romans portant sur le thème des fées. Ne me demandez pas pourquoi, je ne le sais pas moi-même. Jusqu'à ce qu'une de mes camarades de classe - elle aussi mordue de lecture - me parle de sa dernière découverte. Et aujourd'hui encore, je l'en remercie pour ça.

 

La princesse maudite nous plonge dans le quotidien banal d'une lycéenne, Meghan Chase, dont la vie n'est pas toute rose. Sa mère et son beau-père, dont elle n'a reçoit pas qu'elle aimerait recevoir, ont bien dû mal à joindre les deux bouts ; le garçon pour lequel elle a le béguin l'humilie devant toute l'école et son meilleur ami se trouve être une fée espiègle s'amusant des mauvais tour qu'elle joue aux autres sans le moindre scrupule. Et comme si cela ne suffisait pas, son petit-frère Ethan est kidnappé dans le Royaume des fées, et remplacé par un vilain Changelin. A ce moment-là on n'a plus envie de dire qu'une chose : Joyeux seizième anniversaire Meghan !

En bonne grande sœur qu'elle est, Meghan n'hésite alors pas à passer de l'autre côté du miroir, dans ce monde qui a toujours peuplé nos légendes : La Faérie. Elle découvre alors un univers divisé en trois grands territoires : La cour Seelie, la cour d'Ete, dirigée par le roi Obéron et sa reine Titania ; la cour Unseelie, la cour d'Hiver, gouvernée d'une main de fer par la reine Mab ; et le territoire neutre, domaine des fées sauvages et dangereuses.

 

Autant le dire tout de suite, le scénario de l'histoire n'est pas le plus original qui soit. Alors qu'est-ce qui a voulu ces 4 étoiles pour ma note ? Eh bien, pas mal de choses en fait. Mais allons-y par étapes.

 

Commençons par les personnages. Meghan Chase est le parfait exemple d'héroïne de romans jeunes adultes. Une jeune fille banale mais au destin extraordinaire qui se retrouve plongée dans une aventure fantastique. Courageuse et ne possédant pas sa langue dans sa poche, cette adolescente ne se laisse pas marcher sur les pieds, même face à son père génétique, le roi Obéron, ou devant cette peste caractérielle de Titania. Elle n'hésite pas non plus à aller se battre en première ligne pour protéger ceux qui lui sont chers et à passer un pacte avec son pire ennemi pour arriver à ses fins. Bien qu'elle soit un peu nunuche sur les bords et possède un côté fleur bleu un peu trop marqué, c'est un personnage attachant que j'ai aimé suivre. Et bien que légèrement caricaturée par moment, on retrouve bien chez elle les préoccupations d'une jeune fille de son âge, et ce malgré tout ces chamboulements "paranormaux" qui s'opèrent dans sa vie.

 

Notre princesse de la cour d'Ete peut compter sur l'aide de Robin Goodfellow, alias Puck, pour l'aider. Eh oui, ce nom ne vous est sans doute pas inconnu (comme beaucoup d'autres dans cette œuvre d'ailleurs) puis qu'on a déjà entendu parler de cette fée farceuse, "bouffon" du roi Obéron, dans Songes d'une nuit d'été de William Shakespeare. Envoyé sur Terre par ce cher Obéron afin de veiller sur Meghan depuis sa prime enfance, il finit par se lier d'amitié avec elle et peut-être même plus. Et puis il y a Sire Glaçon, le prince Ash, le cadet de la reine Mab de la cour d'Hiver. Ténébreux, froid et terriblement dangereux, il n'en reste pas moins un prince bourré de charme. Le bad boy du monde féérique qui n'hésiterait pas une seule seconde à transpercer la pauvre princesse en détresse de son épée. Mais derrière cette armure de glace se cache un fils, un frère et un homme qui ne recherche que de l'attention et de l'amour. Et là, on le voit venir gros comme une maison : Un super triangle amoureux. Et comme si cela ne suffisait pas, l'idiot du village et Sire Glaçon étaient meilleurs amis jusqu'à un tragique accident qui les transforma en pires ennemis. Rien que ça.

 

Malgré un scénario sans trop d'originalité - je crois que vous l'aurez compris à force que je le répète - l'histoire est très bien ficelée et l'univers, un astucieux mélange entre Le monde de Narnia et Alice au pays des merveilles - clin d’œil à Grimalkin, le Chat de Cheshire version Les Royaumes invisibles, qui m'aura énormément amusée - une pure merveille. On apprécie découvrir la Faérie en même temps que Meghan à travers ses yeux, l'histoire étant racontée à la première personne. Car si l'univers féérique peut paraître attirant pour son côté festif et "magique", il n'en reste pas moins effrayant à vous en donner des sueurs froides.

 

Le texte est fluide, les chapitres judicieusement découpés de façon à nous obliger à continuer notre lecture pour découvrir la suite. Eh bien que certains mots employés par l'auteur soit assez recherchés, cela n'enlève en rien la fluidité de la lecture. Les dialogues sont vraiment agréables à lire et l'humour ne manque pas entre les personnages. Il m'est arrivé à de nombreuses reprises de pleurer littéralement de rire. Et enfin, la romance s'installe aux fils des pages sans aller trop vite ni trop lentement. On ne peut pas appeler ça un "coup de foudre" mais plutôt une "acceptation mutuelle". Un côté romantique qui vient adoucir par moments cette œuvre dont l'action va sans discontinuer.

 

Bon, autant se le dire, il n'y a pas vraiment de point négatif dans cette histoire, excepté un scénario - et oui, je le redis encore une fois - dont la faible originalité nous permet de comprendre assez vite les futurs évènements. C'est donc sans grande surprise parfois que les révélations arrivent et que l'on ne peut s'empêcher de penser "Tu n'avais pas encore compris ?". Toutefois, plus les pages se tournent, plus le scénario dérive vers quelque chose d'assez inattendu et appréciable.

 

En résumé, Les Royaumes Invisibles de Julie Kagawa commence fort avec ce premier tome dont la fin, tout en douceur, nous laisse présager une suite des plus exaltantes. Il sera ravir les amateurs du genre fantastique tout autant que les novices - comme moi - d'univers féériques.

 

Je ne peux que vous mettre en garde avant la lecture de ce livre : Attention lorsque vous demandez un service à quelqu'un, car il saura toujours accompagné d'une faveur. Et en Faérie, les promesses sont souvent mortelles...

 

Chronique rédigée par Elodie

 

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16 août 2015

SWORD ART ONLINE - AINCRAD : DU VRMMORPG SOUS FORMAT PAPIER

Reki-kawahara-SAO-1

   

  Titre : Sword Art Online - Tome 1 : Aincrad

  Auteur : Reki Kawahara

  Éditeur : Ofelbe

  Prix : 19,90€

  Parution : 12 mars 2015

  Nombre de pages : 520

  Genre : Science-fiction, Light Novel, Shonen

  Résumé : Un « game over » entraînera une mort réelle.

  Kirito a accepté cette certitude depuis qu’il a décidé de combattre en « solo » à l’intérieur de l’Aincrad, cette gigantesque forteresse volante qui sert d’univers au redoutable jeu en ligne connu sous le nom de Sword Art Online.

  Comme lui, des milliers de joueurs connectés, pris au piège dans ce monde virtuel où le moindre faux pas peut être fatal, luttent pour regagner leur liberté. Kirito veut conquérir seul les cent étages qui le mèneront au combat final, mais c’est sans compter sur l’obstination d’Asuna, une habile épéiste avec qui il va devoir s’allier.

  Démarre alors une course effrénée pour survivre dans un monde où l’art de l’épée fait loi.

 

 

Après avoir eu le plaisir de découvrir les romans King's Game, me voilà replongée dans un Light Novel avec Sword Art Online - Aincrad, un roman japonais destiné aux jeunes adultes et dont l'univers est souvent adapté en mangas, animes et parfois même en jeux vidéos voire en films.

 

Sword Art Online, que j'avais déjà eu le loisir d'admirer en anime et en manga, nous plonge dans un l'univers d'un MMORPG, ou VRMMORPG pour être plus précise, futuriste puisqu'il utilise l'immersion totale (le corps du joueur est immobile dans la réalité tandis que tous ses sens sont activés à l'intérieur du jeu). Ce dernier n'est cependant pas tout à fait normal puisque son créateur de génie, Akihiko Kayaba, l'a programmé pour piéger tous les joueurs à l'intérieur sans aucun moyen de déconnexion. Oh, excusez-moi, il en existe bel et bien un : terminer les 100 étages du château flottant et vaincre le boss final. Ce qui aurait pu être une "belle aventure" si mourir dans le jeu ne revenait pas à mourir dans la réalité également.

 

C'est dans ce contexte que l'on retrouve le jeune Kirito, un joueur solo également connu sous le nom de "Beater", un mélange de "Beta-tester" (joueurs ayant pu tester le jeu avant sa sortie officielle) et de "Cheater" (un tricheur). Une chose bien dangereuse dans cet univers où former des alliances est le meilleur moyen pour se défendre contre les attaques imprévisibles de monstres de données - et par la même occasion de survivre.

 

J'ai beaucoup apprécié ce personnage, bien que l'archétype du héros badass. C'est avec la tête froide et une étonnante rapidité qu'il fait face à la situation et ce malgré ses 14 ans. Reki Kawahara lui offre une belle évolution au fil des mois passés dans le jeu, ce qui n'en est que plus appréciable. Il est d'ailleurs accompagné d'Asuna, surnommée "l'éclaire", une jeune fille à l'apparence fragile mais qui se révèle être aussi forte que déterminée. Un personnage d'autant plus agréable qu'elle montre que même une fille peut très bien s'en sortir seule dans cet univers encore très masculin. Sans oublier les rencontres avec d'autres personnages qui auront tous un rôle à jouer à un moment ou à un autre de l'histoire.

 

L'histoire est très bien écrite et on y retrouve le style léger des Light Novel dont même les onomatopées ont leur place dans les dialogues, favorisant ainsi le vécu de l'aventure en même temps que les personnages. Grande gameuse dans l'âme, je ne m'en cache pas, j'ai particulièrement apprécié la description des lieux, m'imaginant parfaitement à la place des personnages au cœur du jeu. Etant dans un univers de jeux vidéos, beaucoup de vocabulaire propre aux gamers est utilisé afin d'apporter plus de réalisme. Si la plupart des termes employés peuvent être compris par des novices dans ce domaine, on peut tout de même remercier l'éditeur pour le lexique disponible à la fin du tome.

 

La découpe du roman m'a cependant légèrement déçue. Je ne m'attendais absolument pas à ce que l'histoire principale se termine au bout de 251 pages et que le reste du roman soit divisé en 4 nouvelles complémentaires. C'est une véritable gymnastique pour les replacer précisément dans l'histoire principale. J'aurais trouvé plus judicieux de les insérer à l'intérieur du récit pour que ce soit un peu plus chronologique. Les pages illustrées éparpillées un peu partout dans le roman, pour le pur bonheur de nos yeux, rattrapent cependant un peu la donne, ainsi que la présentation plus que soignée de la couverture.

 

J'émets par contre une certaine réserve sur quelques points. Tout d'abord, l'ellipse de deux ans entre le début de ce jeu mortel et le véritable début de la quête de Kirito. Car en deux ans, beaucoup de choses se sont produites comme on nous le fait rapidement comprendre (je n'en dirai pas plus sur ce point-là) et je trouve dommage que l'auteur n'ait pas approfondit d'avantage de ce côté-là. Cela aurait pu faire un ou deux chapitres complémentaires qui auraient été très appréciable. Ensuite, il y a cette "absence" de chapitre, le chapitre "16.5" qui m'a longtemps perturbée alors que je lisais le livre. C'est regrettable qu'Ofelbe n'ait pas également retranscrit ce chapitre qui n'est pas, certes, indispensable à la bonne compréhension de l'histoire, mais qui est tout de même important dans le développement du cheminement de Kirito et Asuna. Toutefois, les actions très bien décrites par Reki Kawahara permettent une très bonne visualisation des scènes de combat contrairement à d'autres romans où ces dernières restent bien souvent floues.

 

En résumé, Sword Art Online - Aincrad est une œuvre originale qui plaira aux fans de mangas et de jeux vidéos et qui pourra tout autant intéresser ceux n'étant pas des adeptes de cet univers mais qui cherchent à élargir leurs horizons littéraires.

 

Chronique rédigée par Elodie
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