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Les lectures d'Elna
20 août 2015

AU ROYAUME DE CARTHYA - LE FAUX PRINCE : UN COUP DE BLUFF MONUMENTAL

Le faux prince

 

  Titre : Au Royaume de Carthya - Tome 1 : Le faux prince

  Auteur : Jennifer A. Nielsen

  Éditeur : Bayard Jeunesse

  Prix : 14,50€

  Parution : 24 octobre 2013

  Nombre de pages : 374

  Genre : Fantasy, Aventure

  Résumé : 

  Au royaume de Carthya, le roi Eckbert, son épouse et leur fils aîné Darius, héritier légitime du trône, viennent d'être assassinés. Mais la nouvelle est encore tenue secrète, de peur que le royaume ne sombre dans une guerre civile.

  Pour tirer profit de la situation, Conner, un membre de la cour, fomente un plan : il compte présenter un faux prince, en faisant croire qu'il s'agit du fils cadet, le prince Jaron, disparu en mer quatre ans plus tôt...

  Quatre orphelins sont choisis :

  Saige, Lattamer, Roden, Tobias.

  Un seul deviendra prince de Carthya

  au terme d'une lutte sans merci !

  Une grande aventure épique : complots, conspirations et révélations à couper le souffle !

 

 

Une de mes acquisitions du mois. J'en avais déjà entendu parler sur internet mais, jusqu'à présent, je ne m'étais pas vraiment penchée sur ce livre. Le faux prince est le premier tome de la trilogie Au Royaume de Carthya écrite par  Jennifer A. Nielsen et éditée par Bayard Jeunesse. Petite parenthèse - eh oui, déjà - mais pour réussir à écrire un roman a succès, faut-il forcément avoir des noms à rallonge ? Je devrais peut-être rallonger le mien dans ce cas. Bref, passons. Ce roman a eu tant de succès aux États-Unis que l'on parle déjà d'une possible adaptation cinématographique. Chose que j'approuve totalement étant donné la qualité de cette histoire.

 

Vous l'aurez sans doute déjà compris avec la note que j'ai attribué à ce roman, celui-ci est mon coup de cœur du moment. Cet article sera donc difficilement objectif, plus tourné vers une déclaration d'amour. Mais je vais tout de même faire de mon mieux. Donc, question du jour bonjour, ai-je aimé ?

 

(OUIIIII !!!)

 

Le faux prince nous plonge dans un univers de tromperie, d'intelligence et de ruse mais aussi d'amitié et de loyauté. On se retrouve en plein cœur d'un monde médiéval, dans le Royaume de Carthya où le malheur a violemment frappé : toute la famille royale, soit le roi Eckbert - tout un nom, vous ne trouvez pas ? -, son épouse et le prince héritier Darius, ont été empoisonnés. Si la vérité est découverte, une guerre civile éclatera, partagée entre plusieurs potentiels remplaçants au trône. Afin d'éviter cela, Conner, un membre de la cour, fomente un plan pour sauver le royale : faire passer un orphelin pour le prince Jaron, le fils cadet du roi disparu en mer quatre ans plus tôt. Il décide alors de recueillir chez lui quatre garçons de 14 ans, tous blonds aux yeux verts : Saige le rebelle au caractère aussi espiègle que Jaron, Lattamer le chétif, Roden le combattant au courage identique à celui du prince, et enfin Tobias dont l'intelligence et la culture générale se rapprochent de celles de Jaron. Les adolescents ont deux semaines pour apprendre tout ce qu'il y a à savoir pour se comporter en prince et au bout desquelles Conner ne choisira que l'un d'entre eux. Et si les garçons ne l'énoncent pas tout haut, ils se doutent tous de ce qu'il arrivera aux perdants : la mort. Une compétition s'engage alors entre eux.

 

Une compétition, un seul élu, la couronne à la clé... Ce scénario n'est pas sans rappeler celui de La Sélection de Kiera Cass. Si au début j'avais peur que leur contenu se ressemble trop - il faut dire que La Sélection met la barre très haute - c'est avec joie que j'ai découvert que non. Le faux prince arrive à s'imposer avec brio en toute originalité dans ce domaine.

 

L'histoire nous est racontée du point de vue de Saige, un jeune orphelin Avénien (royaume voisin de Carthya) immigré en Carthya. Indiscipliné, il n'a pas la langue dans sa poche et, voleur émérite, dérobe tout ce qu'il lui passe sous la main. Cela lui vaut d'ailleurs de nombreuses corrections de la part de Conner qui, avouons-le, n'est guère un tendre. Ni aussi intelligent que Tobias ni aussi fort que Roden, il arrive à se faire une place grâce à son ingéniosité et ses provocations qui lui apportent bien souvent plus d’ennuis que d'aide. Pas plus intéressé par la place de prince que par sa première dent, il voue une haine plutôt farouche envers Conner. Un personnage attachant et au sens de l'humour imbattable qui arrive à nous plonger dans son monde avec une étonnante facilité. Il est celui dont l'évolution au fil des jours est la plus appréciable.

Que dire de Lattamer excepté le fait que ce personnage m'a fait de la peine ? Pas grand chose à vrai dire. Malade et faible, c'est un garçon calme, voire même plutôt résigné, mais qui reste quand même assez lucide sur sa condition et sa situation. J'aurais aimé le voir peut-être un peu plus détaillé, histoire que je puisse en dire un peu plus sur lui que ces quelques mots.

Roden... Un personnage que je pensais décrire au départ comme "Tout dans les muscles, rien dans la tête". Or, il m'a démontré le contraire. Analphabète, il est désireux d'apprendre, de se cultiver, afin d'avoir le niveau requis pour devenir prince. Car pour lui, c'est une nécessité. Il ne désire pas forcément la mort de ses compagnons d'infortune, mais si c'est le prix à payer pour qu'il s'en sorte, il vivra avec. Son identité n'a pas vraiment d'importance à ses yeux, n'étant que Roden l'orphelin après tout, et n'hésiterait pas une seconde à jeter son nom pour vivre comme "Jaron" pour le restant de ses jours. Il n'est pas "l'imitation du prince Jaron", il EST Jaron. Voilà sa philosophie. Mais c'est tout de même son courage, sa fierté et sa force au combat qui le persuadent d'être le meilleur prince Jaron des quatre candidats.

Quant à Tobias... C'est un lâche. Il est l'exemple même du bureaucrate, qui parle beaucoup, se vante, donne des ordres insensés mais reste bien loin derrière les premières lignes, à l'abri derrière ses murs. Car il est chiant. Souvent, j'ai eu envie de lui donner des baffes, de le secouer afin de lui remettre les idées en place. Sa phrase favorite ? "Vous êtes des idiots, et moi je suis le plus intelligent.". On voit de suite à qui on a à faire. Pourtant, il reste quand même attachant, au même titre que les autres. On a un favori pour le titre de prince, mais on aimerait quand même que chacun d'eux gagne, car aucun ne mérite la sentence du perdant.

Je vais terminer cette partie personnages, bien plus longue qu'à l'accoutumée, par les personnages de Conner, de Cregan et de Mott. Conner, dès que je l'ai découvert j'ai immédiatement pensé "C'est une ordure". Et comme souvent, je ne me suis pas trompée. Autoritaire et se présentant comme antihéros qui joue le mauvais rôle pour protéger le royaume, il est le plus grand mythomane que j'ai pu voir dans un roman jusqu'à présent. A un point qu'on attend le prochain mensonge qu'il sortira pour se dépêtrer d'autres mensonges. Cregan est la vraie brute épaisse insupportable qui aime blesser pour le plaisir et dont le cerveau n'est pas plus gros qu'un petit-pois. Et puis il y a Mott, un homme au service de Conner mais dont le sens du devoir et la droiture sont bien plus développés que ce dernier. Un personnage qui passe d'ennemi à ami puis de nouveau à ennemi bien à contre-coeur avant de redevenir un ami. Un personnage somme tout aussi intéressant que Saige, à sa façon.

 

Jennifer A. Nielsen met les hommes à l'honneur à travers ce livre. Chose bien rare quand la majorité des romans de ce genre sont présentés d'un point de vue féminin. Cela change, et ce n'en est que plus rafraîchissant. Pas de quoi s'inquiéter, il y a bien évidemment des protagonistes féminins à l'intérieur de ces pages - sinon ce serait moins drôle - mais je n'en parlerai pas pour ne pas trop vous en dévoiler. L'histoire est très bien écrite et l'écriture fluide. La découpe des chapitres, bien plus courts que la moyenne, permet une lecture plus douce. Si les dialogues entre les candidats peuvent parfois paraître un peu niais, ce n'est en rien un défaut. L'auteur écrit si bien qu'on en oublie souvent que les protagonistes n'ont en réalité que 14 ans, leur donnant souvent trois à quatre ans de plus. Quand au scénario en lui-même, j'ai eu beau réfléchir et réfléchir encore, l'auteur m'a juste bluffée du début à la fin avec des révélations étonnantes. Et ça, je vous le dit, c'est un exploit. La couverture est également magnifique, attirante mais également bien mystérieuse, aux teintes à la fois sombres et douces.

 

Vous l'aurez sans doute compris, j'ai plus qu'adoré ce roman. Un point négatif, peut-être ? Lorsque j'ai découvert que Saige et les autres garçons étaient blonds, j'ai pensé "Pourquoi blonds ? Je préfère les bruns !". Vous voyez à quel point trouver un aspect négatif est difficile.

 

En résumé, Le faux prince, est une histoire menée de main de maitre, captivante du début à la fin, et aux nombreuses révélations qui saura ravir les petits comme les grands. Saurez-vous relever les indices disséminés avec la plus grande subtilité par l'auteur ?

 

Chronique rédigée par Elodie

 

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